C’est en observant les difficultés des stagiaires que je m’aperçois que la notion de « fusion » de l’encaustique n’est pas toujours évidente à comprendre et à appliquer…
Ne pas voir disparaître les nuances de couleur dans une soupe monochrome est un art qu’il faut contrôler !
La fusion des couches d’encaustique permet d’obtenir un film homogène et solidaire du support. Une mauvaise fusion des couches de peinture peut provoquer un écaillement des couleurs et rend l’oeuvre plus fragile.
Dans le « lexique de l’encaustique » qui se trouve à la fin de mon livre, je défini ainsi l’action de fusionner :
« Geste essentiel lorsqu’on peint à l’encaustique ! Il s’agit d’unir intimement les couches de peinture entre elles à l’aide d’un pistolet à air chaud ou d’un chalumeau. »
La fusion entre les couches d’encaustique doit s’opérer entre chaque couche que vous posez sur le tableau.
Il suffit de chauffer avec modération en tenant le pistolet ou le chalumeau en mouvement à une quinzaine de cm au dessus du support. La cire doit se mettre à briller sous l’effet de la chaleur, sans plus, votre motif ne doit pas se déformer.
Le médium devient brillant sous l’effet de la chaleur, il a fusionné avec le support. |
De cette manière vous ne provoquerez pas de surchauffe localisée sur un endroit, qui se mettrait inévitablement à fondre et donc à liquéfier la cire …
« Fondre: Devenir liquide sous l’effet de la chaleur (la neige fond au soleil) » Dictionnaire Larousse
Sur ce travail d’atelier, les couleurs sont mêlées les unes aux autres par l’action de la chaleur : il faut les chauffer jusqu’à ce qu’elles fondent, coulent et s’entremêlent. |
Dans la peinture à l’encaustique, on retiendra qu’il faut unir intimement les couches de peinture les unes aux autres en les chauffant légèrement, c’est à dire sans les faire fondre, sans les rendre liquide.
Tout ici est donc question d’apport et de maîtrise de la chaleur 😉