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Peindre à l’encaustique : la maîtrise de la chaleur

Dans l’apprentissage de l’encaustique, la principale difficulté, et nouveauté par rapport aux techniques habituelles comme l’acrylique ou l’huile, c’est la maîtrise de l’apport de chaleur sur l’ouvrage en cours.
Combien de tableaux en voie de finition ruinés par un coup de pistolet intempestif vous ont miné le moral ??? Connaissez-vous la petite flaque immonde au milieu d’un fond prometteur qui refuse obstinément toute couche de peinture supplémentaire ? Voici quelques informations pour vous guider dans l’usage du pistolet à air chaud ou du chalumeau.
 
La maîtrise de la chaleur
L’encaustique, en quoi est-ce différent ?
En comparaison d’autres techniques, où le solvant (eau, térébenthine….) permet de diluer ou même de retarder le séchage de la couleur, on ne dispose que de la chaleur pour maintenir l’encaustique liquide, et donc malléable.
Dès la touche de couleur posée, l’encaustique se fige. Elle refroidit ensuite pour durcir en profondeur dans les heures qui suivent et plus encore dans les mois suivants.
Il faut distinguer les différents états de la matière en fonction des actions que l’on veut mettre en œuvre lors du travail, et plusieurs facteurs modifient, seuls ou conjointement, le comportement de la cire :
·         La température de l’encaustique : plus sa température est élevée, moins vite elle fige lorsqu’elle est étalée. Une cire très chaude tend à s’étaler facilement et à combler les creux présents dans les couches précédentes. Par contre, un coup de pinceau appuyé peut endommager la couche inférieure en entraînant les couleurs déjà posées.
·         L’épaisseur et la température résiduelle des couches précédentes : lorsque vous mettez en œuvre les couches de cire les unes après les autres sans interruption, le support n’a pas le temps de refroidir. Il n’est alors pas utile de réchauffer au pistolet à air chaud avant de poser une nouvelle teinte, sous peine de surchauffer l’ensemble. Vérifiez la température avec la main : la surface doit être tiède, presque chaude.
·         La température ambiante : elle influence directement le refroidissement de la cire donc il arrive que par forte chaleur l’encaustique reste molle en profondeur et soit difficile à manipuler sans causer de dégâts. N’hésitez pas à mettre votre travail au frais pendant quelques heures. Au contraire, s’il fait froid dans l’atelier, il est nécessaire de chauffer plus souvent le travail en cours, et de procéder par petites zones.
 

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